Juillet dans les vignes

Un mois de juillet très chaud, et très sec, ce qui n’est pas pour me déplaire. L’absence de pluie pendant tout le mois, et les températures élevées ont empêcher le développement de l’oïdium et du mildiou. J’ai donc limité les traitements, j’ai réalisé un seul traitement (Soufre + Bouillie bordelaise) il y a quelques jours car j’étais de passage, mais je ne suis même persuadé qu’il était vraiment pertinent de traiter. 
Je n’ai pas vu de trace de maladie, à part toujours un peu d’érinose (boursouflures sur certaines feuilles), son impact est négligeable sur la vigne et du raisin.  J’ai uniquement l’impression d’avoir repéré quelques anciennes traces d’oïdium brûlé par le soufre, qui doivent dater du mois de mai/juin.

Les grappes ont passée le stade “petit pois”, mais les grappes ne sont pas encore fermées. Si on n’est pas encore vraiment à la véraison (changement de la couleur de la baie), j’ai déjà observé hier (le 26/07) quelques grains de merlot qui avaient débuté leur véraison ! Là où l’année dernière j’estime le début de la véraison au 23/08. On a donc une vingtaine de jour d’avance pour le moment sur le cycle, cela veut dire qu’on va sûrement vendanger plus tôt, et surtout, que l’on aura pas de difficultés cette année pour atteindre la maturité sur le merlot !

Une grappe de merlot à la fin juillet

Le rognage

Le principal chantier du mois de juillet fut le rognage que j’ai réalisé début juillet essentiellement. Le rognage consiste simplement à tailler les extrémités hautes des vignes qui retombent dans le rang dans le but de faciliter le passage et d’éviter trop d’entassement de feuilles et les risques de propagation des maladies.

Vue la surface, j’ai juste utilisé un gros ciseau à arbuste, je pourrai utiliser un taille haie la prochaine fois pour gagner du temps encore.

Pour le rognage il faut faire attention à ne pas trop rogner pour conserver un bon rapport surface foliaire/quantité de raisin, pour assurer à la plante suffisamment de surface photosynthétique pour alimenter en énergie (sucre) les baies. L’autre point à prendre en compte est de ne pas rogner trop tôt (avant la fin de la floraison?) pour éviter le démarrage des bourgeons entre-coeurs.

Ca ne se voit pas trop, mais c’est bien mieux ranger après ce 1er rognage !

Les prochaines étapes 

Sur la parcelle il ne va plus rester beaucoup d’intervention à réaliser. Je pense juste repasser fin août, pour réaliser un effeuillage pour mieux exposer directement les grappes au soleil et favoriser la maturation (qui sera bien entamée déjà).

Il va être temps maintenant de préparer les vendanges. J’espère pouvoir vendanger le chenin aussi cette année et faire une vingtaine de litres ?

Du coup je viens de commander une nouvelle cuve à chapeau flottant de 2hL que j’utiliserai pour le merlot où la récolte s’annonce très généreuse. 

La grosse interrogation que j’ai encore, c’est au niveau de la fermentation et des levures. J’avais récupéré l’année dernière sur mon entreprise de stage, quelques litres de moût en pleine fermentation pour lancer rapidement la fermentation alcoolique sur ma vendange. Cette année je risque de ne pas pouvoir en récupérer, j’ai donc deux options :

  • attendre que la fermentation se lance toute seule avec les levure indigènes du raisin. Mais ça peut prendre un peu de temps et c’est pas l’idéal si je veux éviter d’utiliser du soufre pour protéger le moût.
  • acheter des LSA (levure sèches actives), mais ça me fait acheter 500g de levures pour seulement quelques dizaines de litres.

La suite au prochain épisode !

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